Les minorités du Pakistan

La république islamique Pakistanaise est un État fondé sur l’identité musulmane lors de la Partitionde l’Inde en 1947.

Le terme Pakistan signifie « pays des purs ».

C’est tout un programme ! Il est composé de quarte provinces : Penjab, Afghania, Frontière du Nord-Ouest et Balouchistan. Il se dispute la moitié du Cachemire avec l’Inde. Le Pakistan compte 174 millions d’habitants.

Les minorités, c’est-à-dire les impurs, sont représentées par 3% de chrétiens dont 1% de catholiques, et seulement 1,5 %.d’hindous.

Que ces deux peuples subissent multiséculairement massacres et cruautés est inscrit dans leur histoire. Aujourd’hui, pour ceux qui en ont réchappé, il faut survivre dans le silence et la peur.

Les chrétiens pakistanais sont doublement parias : ils descendent d’Hindous de basse caste, les « intouchables », qui se sont convertis au christianisme il y a plusieurs générations.

Pourquoi ? Parce que, dans les valeurs évangéliques de grandeur dans la pauvreté, ils se sont vus relevés. La plupart n’ont que des emplois subalternes et font partie des plus pauvres. Pourtant, ils sont la cible de la haine inter-religieuse.

La loi anti-blasphème

Cette loi liberticide avait déjà été promulguée par l’empire britannique en 1927, pénalisant «les actes délibérés visant à offenser les sentiments religieux en insultant les croyances religieuses », mais finalement, seulement une dizaine de cas avaient été recensés jusqu’en 1985. En revanche, à partir de 1986, plusieurs amendements de cette Loi punissent de peine de mort le blasphème contre le Coran et le prophète Mahomet.

Elle vise bien sûr les minorités, bien qu’elles soient elles-mêmes couvertes de malédictions et d’imprécations, insultées d’apostats et de polythéistes par les mêmes qui promulguent cette loi.

En conséquence, des milliers d’accusations de blasphème les poursuivent et le châtiment exemplaire s’abat sans pitié sur ces impies. Une simple dénonciation à la police, pour un différent ou une jalousie sous-jacents, suffit.

La punition appropriée sera la pendaison, grâce à l’Art. 95C du code pénal.

Si les médias internationaux s’en mêlent, sous la pression de l’opinion internationale qui sort accidentellement de sa léthargie, alors ce sera seulement la prison à vie, qui doit se terminer souvent par la mort subite et inexpliquée du coupable.

Asia Bibi

 

Cette paysanne et mère de cinq enfants est devenue le symbole mondial de la liberté d’opinion criminalisée. Elle commet l’irréparable : boire de l’eau d’un puits, réservée aux musulmans, qu’elle a ainsi rendue impure. Attaquée par ses voisines, elle compare fièrement Jésus et Mahomet.

Calui est fatal, ni elle ni sa famille ne s’en remettront. Poursuivie par une foule en furie, avec la complicité des autorités, elle est jetée en prison. Accusée publiquement de blasphème, elle est condamnée à mort par pendaison le 8 novembre 2011.

« Blasphème », le livre complainte d’Asia Bibi

 Deux héros volent à son secours

Salman Taseer, gouverneur musulman du Pendjab et considéré comme une personnalité hors du commun, a le courage d’affronter les fatwas et rend visite à Asia Bibi en prison.

Il fait part de sa volonté de faire supprimer cette loi mortifère. En punition de son libre esprit, il est assassiné en janvier 2011 de vingt-sept balles tirées par l’un de ses gardes du corps au cri de « Allah-u-Akbar ».

Simultanément, la communauté chrétienne est intimidée par des rafales de tirs contre les églises.

Il fait part de sa volonté de faire supprimer cette loi mortifère. En punition de son libre esprit, il est assassiné en janvier 2011 de vingt-sept balles tirées par l’un de ses gardes du corps au cri de « Allah-u-Akbar ».

Simultanément, la communauté chrétienne est intimidée par des rafales de tirs contre les églises.

Shahbaz Bhatti

Ministre pakistanais des minorités religieuses, seul chrétien du gouvernement pakistanais, est un homme charismatique, avec une force surnaturelle qui transporte sa communauté. Il est le défenseur des libertés religieuses et donc des minorités.

Il est tout leur espoir. Mais, lui aussi est puni par la police de la pensée, parce qu’il aurait dû en porter seulement le titre et non pas en assumer les responsabilités.

Trois talibans de la mouvance d’Al Qaida l’abattent le 2 mars 2011 et légitiment leur crime pour « sa foi chrétienne et parce qu’il faisait partie d’une commission qui réfléchissait à un amendement de la loi sur le blasphème ».

Dans son testament politique, Shahbaz Bhatti déclare qu’iI avait entièrement conscience qu’il terminerait assassiné pour la liberté religieuse qu’il défend, mais qu’il n’avait pas peur de la mort.

Il était porté par sa mission, et rien ne pourrait le stopper. Depuis, le courageux gouvernement pakistanais, sous la pression des mollahs, a fermé le ministère des minorités religieuses.

Téléchargement : Le testament politique de Shahbaz Bhatti

La Bible accusée de pornographie

Le 30 mai 2011, un responsable religieux du Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-S), le mollah Abdul Rauf Farroqi, convoque la presse pour expliquer que la Bible contient des passages « pornographiques » et est irrespectueuse envers certains prophètes.

Le livre saint des chrétiens est « blasphématoire » et doit donc faire l’objet d’une plainte en justice.

Mais, le 13 juin 2011, Sami ul Haq, chef du JUI-S, déclare que son parti retire le recours introduit fin mai devant la Cour Suprême visant à faire interdire la Bible au motif de son caractère « blasphématoire ». (Peut-être qu’il s’est rendu compte que la bible n’avait pas eu le temps de critiquer Mahomet ?)

Essa Nagri, symbole des chrétiennes du Pakistan, proies de violeurs islamistes de JD

Ceux que nous aidons

La communauté des chrétiens pakistanais en France est mal organisée et pauvre. Ces fugitifs sont détruits par la violence et l’arrachement à leur famille.

Ils nous montrent noir sur blanc les preuves de l’iniquité : photos de leurs maisons en feu, certificat de décès de leurs parents battus à mort, plaintes de mollahs pour blasphème et mandats d’arrêt à leur encontre.

En France, ils vivent dans des cagibis en attendant que leurs dossiers de demande d’asile aboutissent. Ils travaillent souvent au noir, mais sont jetés à la porte dès que leur patron découvre qu’ils sont chrétiens.

Pakistan : revue de presse