De Mossoul à Blois, ils racontent…
Pour fuir les persécutions de Daech, ils ont quitté l’Irak. Paroissiens et associations ont facilité l’accueil. d’une famille chrétienne à Blois, arrivée samedi.
Accueillis par l’évêque
La France leur accorde, les uns après les autres, et au fil des mois, des visas d’asile. « Cette procédure spéciale a été mise en place après les premières persécutions visant ces chrétiens d’Orient. L’un des critères est d’avoir une famille d’accueil en France », explique Elish Yako, de l’Association d’entraide aux minorités d’Orient basée à Paris et Étienne, l’un des bénévoles blésois. Ils ont œuvré pour mettre à l’abri cette famille irakienne.
En novembre dernier, Saba, son mari et son jeune fils sont pris en charge par l’antenne de l’Ordre de Malte à Vendôme. Ils quittent l’Irak pour un foyer d’accueil près de Mer (lire la NR du 27 août). Deux autres familles suivent en avril et juin. Des jeunes paroissiens se proposent alors d’accueillir une nouvelle fratrie. « L’évêque Jean-Pierre Batut, touché par le témoignage de ces chrétiens déracinés décide de mettre à disposition le presbytère », rapporte Elish Yako.
Il y a sept mois, les démarches sont lancées pour faire venir à Blois la famille de Saba, déjà installée dans le département. « Un pur hasard. Ils auraient pu se retrouver dans une autre région. »
Samedi matin, ils ont donc quitté Erbil pour Istanbul, puis Paris. Et c’est en fin d’après-midi que les retrouvailles ont eu lieu. L’évêque Jean-Pierre Batut et les bénévoles les ont accueillis au presbytère. Le soulagement était palpable entre Saba, sa mère, ses frères, ses belles-sœurs et ses neveux. Un an qu’ils ne s’étaient pas vus.
« Aucune aide ne leur est allouée », mais ils peuvent compter sur la générosité des habitants du quartier. Ils se projettent déjà en France. Rita et Alla feront leur rentrée dès aujourd’hui dans l’école privée du quartier, pendant que les adultes s’occuperont des démarches pour demander l’asile.
Tous apprendront le français, gage de leur intégration. Ils pourront également travailler. En Irak, Sinam et Oudai étaient mécanicien et manutentionnaire. Saba est pleine d’espoir et de volonté. Elle se rêve déjà en… « boulangère ».
Source :
La Nouvelle République
http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2015/09/14/De-Mossoul-a-Blois-ils-racontent-2463313#